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Le français pour tous et tous pour le français

(...) je fais dire aux autres ce que je ne puis si bien dire, tantôt par faiblesse de mon langage, tantôt par faiblesse de mon sens. Montaigne

Guerre à la rhétorique et paix à la syntaxe ! Victor Hugo

Quelle que soit la chose qu'on veut dire, il n'y a qu'un mot pour l'exprimer, qu'un verbe pour l'animer et qu'un adjectif pour la qualifier. Guy de Maupassant

La vraie éloquence se moque de l'éloquence (...) Pascal

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    La pédagogie du projet:

    sellami kamel
    sellami kamel


    La pédagogie du projet: Empty La pédagogie du projet:

    Message par sellami kamel Dim 16 Mar 2014 - 18:16

    La pédagogie du projet:

    "L'éducateur est là pour accompagner, aider, baliser, réguler, alimenter.
    Il est personne ressource et conseiller."
    (Réseau Ecole et Nature (1997), p. 18)

    Définition

    "La pédagogie de projet est un processus d'apprentissage qui met un groupe de personnes en situation :
    - d'exprimer des envies, des questions, des besoins, des manques, des ambitions;
    - de rechercher les moyens d'y répondre;
    - de planifier collectivement la mise en oeuvre du projet et de le vivre."
    (Réseau Ecole et Nature (1997), p. 18)
    Rôle de l'enseignant

    L'origine du projet

    (Largement emprunté au Réseau Ecole et Nature (1997), p. 31)

    Il peut venir :
    - d'une opportunité ou d'un événement d'origine externe;

    - Fiche Projets interscolaires
    - d'un événement provoqué par l'enseignant;
    - Phases d'immersion

    - d'un projet plus large dans lequel l'école est engagée;

    - d'une information apportée par un membre du groupe et qui suscite un intérêt collectif;
    - Fiche Déracinement : Exposition.

    - de l'invitation d'un lieu nouveau dans lequel vous arrivez.
    .
    Les 7 phases de la démarche

    (Complété à partir de Réseau Ecole et Nature (1997), p. 28-29)

    1. Exprimer ses représentations
    2. S'éveiller
    3. Définir ensemble le projet (finalités, objectifs, produits)
    4. Mettre en oeuvre le projet (inventaire des ressources et des contraintes, plan d'action, analyse des obstacles prévisibles, détermination des méthodes et techniques, planification dans le temps)
    5. Agir et participer
    6. Transmettre (communication sociale)
    7. Evaluer (les résultats et les processus)

    Exemples : les fiches Déracinement et Hyperpaysages présentent de manière détaillée tout le déroulement d'un projet.

    D'autres façons de structurer la démarche existent, tout en étant assez analogues (cfr. Le travail en projet, de S. FRANCOEUR BELLAVANCE).


    Réflexions contradictoires engrangées au fil du temps des projets
    Avec certains élèves particulièrement amochés par la vie, il faudra parfois des années avant que puisse émerger un désir, une attente. Avec eux, c'est cela, le projet, c'est qu'ils en aient un ! Le moteur du projet doit être alimenté par la synergie des projets personnels de chaque élève, articulés dans le projet collectif.
    Le plus difficile pour l'enseignant est de rester à sa place et de doser convenablement l'énergie qu'il consacre au projet. Dès le moment où vous sentez que vous mettez plus d'énergie dans le projet que vos élèves, c'est un signal d'alarme. Méfiez-vous de vous dans les moments creux ! Au cours de tout projet, il faut s'attendre à des moments creux de découragement, de lassitude, de piétinement, voire d'échec. Des uns et puis des autres, et parfois de tout le groupe en même temps, y compris de l'enseignant.
    « Au milieu du gué, les élèves en avaient marre du projet. Mise au point : on continue ou on arrête ? Ils décident de continuer. Le voyage a eu lieu. Inoubliable. J'ai appris un an plus tard qu'ils avaient choisi de continuer pour me faire plaisir, parce qu'ils avaient perçu ma déception à la perspective d'un échec.» Réussite ou échec ? De quoi ? Pour qui ? Réussir un projet à 20 ou 30, c'est tout simplement... extraordinaire !
    La pierre d'achoppement de tous les projets menés dans le cadre de l'école secondaire, c'est le fait que la dynamique engendrée soit sans cesse brisée par le saucissonnage structurel, par la difficulté de pouvoir travailler en interdisciplinarité et par le manque de local permanent.
    A moins de pouvoir négocier une modification des structures, les projets durent, durent ... et la motivation s'étiole. L'échec du projet n'est pas l'échec de l'apprentissage.
    Anticiper les difficultés ou les échecs, c'est se préparer à les vivre comme une source de croissance et non comme une source de dévalorisation.
    Que d'heures passées ensemble à discuter, négocier, écouter, à chercher à se comprendre, à gérer des conflits, à évaluer, prendre des décisions, réorienter, planifier, organiser, contrôler, à rédiger des compte-rendus de réunion, à chercher des moyens financiers, à convaincre la direction, les collègues, les parents, ... par rapport au temps consacré au travail sur les contenus ! Question de priorités, à évaluer aussi. . Que d'heures passées ensemble à se découvrir, à rire ou à pleurer, à partager des émotions, à devenir complices et solidaires, à se réconforter, à s'étonner de ce qui surgit, à se rappeler les anecdotes du passé, à fêter la fin d'un projet, à réunir nos forces, à remplacer l'ironie par l'humour tendre, à intégrer chaque "moi, je" dans un "nous" significatif, à se réconcilier avec le plaisir d'apprendre...
    De quoi avons-nous peur ? Du rien, du vide, de l'absence de projet, de lendemain, d'avenir , de la mort ?
    Pour beaucoup d'entre eux, c'est « no future ». Et pourtant ils vivent ou survivent, et pourtant ils tiennent le coup, ils arrivent même encore à rire. En serions-nous capables ?
    Peut-être que ce qui nous fait peur, c'est de sentir que sur ce terrain là... ils sont peut-être plus forts que nous. . Qu'y a-t-il de plus difficile ? : percevoir la souffrance de l'élève qui est dans la difficulté ? renoncer à l'illusion d'être considéré comme le sauveur qui apporte la solution ? renoncer au plaisir de montrer aux élèves que nous connaissons la solution ? renoncer à notre pouvoir ? faire confiance ? accepter que nos valeurs ne soient pas partagées par les élèves ? renoncer à « former » les élèves, à les mettre dans notre forme ? accepter qu'ils pensent par eux-mêmes ? être dans le doute sur nous-mêmes, sur notre travail ? être dans l'incertitude ? ...
    Autonomisation, responsabilisation : ce sont des principes clés de la pédagogie de projet. N'oublions pas qu'ils ne correspondent pas nécessairement au projet personnel de tout un chacun !
    Lâcher prise, le plus possible, progressivement. Renoncer à avoir un projet sur la classe, sur chaque élève. Leur confier les rênes de leur propre vie. Ca tangue, ça dérape ? C'est normal, ils sont en train d'apprendre... Se le répéter souvent.
    Dans le projet qui s'exprime, il y a toujours une partie du rêve qui est dévoilée. Mais laquelle ? Souvent, celle qui aura le plus de chances d'être considérée comme valable, à ses propres yeux ou aux yeux des autres. Conditionnement culturel aliénant ou libérateur ? . Le rire est contagieux. Qu'en est-il du désir de vivre, de se projeter dans l'avenir ?
    Contrairement aux idées reçues, l'entrain et l'enthousiasme des uns peut démoraliser encore un peu plus ceux qui vivent un passage dépressif.

      La date/heure actuelle est Mer 8 Mai 2024 - 2:35