Le béhaviorisme(ou comportementalisme en français) en tant que théorie de l’apprentissage
s’intéresse à l’étude des comportements observables et mesurables et considère l’esprit (mind
en anglais) comme une « boîte noire » (Good et Brophy, 1990). Les fondements théoriques du
béhaviorisme remontent jusqu’à Aristote qui étudiait les associations entre des événements
naturels comme l’éclair et la foudre. La conception béhavioriste est également dérivée des
travaux des philosophes empiristes britanniques et de la théorie darwinienne de l’évolution,
qui met en relief la façon dont les individus s’adaptent à leur environnement. Toutefois, le
terme béhaviorisme est apparu au début du XXe siècle, introduit par le psychologue américain
John Watson. Celui-ci reprochait un manque de rigueur scientifique à la psychologie qui se
voulait l’étude des états intérieurs ou des sentiments au moyen de méthodes subjectives
d’introspection. Watson insistait sur le fait que, n’étant pas observables, ces états ne pouvaient
être étudiés. Il a été grandement influencé par les travaux du physiologiste russe Ivan Pavlov
sur le conditionnement des animaux. Watson proposait de faire de la psychologie une
discipline scientifique en préconisant le recours à de procédures expérimentales objectives en
vue d’établir des résultats exploitables statistiquement. Cette conception l’entraîna à formuler
la théorie psychologique du stimulus-réponse (ou conditionnement classique). Comme
Pavlov, il a d’abord travaillé avec des animaux, mais plus tard s’est intéressé au
comportement humain. Il croit que les humains naissent avec des réflexes ainsi qu’avec les
réactions émotionnelles de l’amour et de la rage. Pour lui tout autre comportement est le
résultat des associations stimulus-réponse créées par le conditionnement.
Pour illustrer le fonctionnement de la théorie du conditionnement classique (stimulus réponse) on décrira une célèbre expérience de Watson qui concerne un jeune enfant (Albert)
et un rat blanc.