Le titre de notre chronique aujourd’hui est bien triste, avouons-le. La vie tragique de Mouloud Feraoun, grand pédagogue et écrivain de talent nous l’a imposé. En effet, notre texte est consacré au dernier livre de Mouloud Feraoun qui a pour titre La cité des Roses, édité à titre posthume par ses enfants en mars 2007. Ce roman, écrit en 1958, avait été proposé à son éditeur français, Le Seuil, qui avait demandé à l’auteur d’y introduire certaines modifications et de couper certains passages, véritable acte de censure. Ce dernier ayant refusé, l’éditeur ne l’a pas publié. Il faut dire que derrière l’histoire d’amour impossible racontée dans l’ouvrage, et banale par certains aspects, transparaît en fait la conviction de l’auteur : aucun avenir commun n’est possible entre l’Algérie et la France coloniale. C’est peut-être la première fois que le romancier, par le biais de son personnage principal, prend parti aussi nettement.
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