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Le français pour tous et tous pour le français

(...) je fais dire aux autres ce que je ne puis si bien dire, tantôt par faiblesse de mon langage, tantôt par faiblesse de mon sens. Montaigne

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2 participants

    3ème AS Composition du premier trimestre

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    Boudjerou Nadia


    3ème AS Composition du premier trimestre Empty 3ème AS Composition du premier trimestre

    Message par Boudjerou Nadia Mer 5 Nov 2014 - 16:03

    3ème AS
    Composition du premier trimestre
    Texte :                  Torture: ce que j'ai vu en Algérie
        Ma première rencontre avec la torture au cours de la guerre d'Algérie fut en quelque sorte pédagogique. J'étais alors élève officier à l'école militaire de Cherchell, au titre de l'instruction militaire obligatoire qui obligeait les élèves des grandes écoles - pour moi, l'Ecole normale supérieure - à faire leur service comme aspirants officiers, puis comme sous-lieutenants. En février 1960, nous fûmes envoyés à Arzew, petite ville côtière à l'est d'Oran, pour un stage de formation à la guérilla, au tir instinctif, aux actions commando.
       C'est durant un cours sur le renseignement que l'incroyable se produisit et que l'innommable fut nommé. L'officier instructeur, un capitaine dans mon souvenir, se lança tout bonnement dans une leçon sur la torture devant quelque 150 élèves officiers médusés. Il y fallait un local discret, en sous-sol de préférence, propre à étouffer les bruits. L'équipement pouvait être sommaire : un générateur de campagne couramment appelé "gégène", l'eau courante, quelques solides gourdins. Cela suffisait. Il s'adressait à des garçons intelligents, ils comprendraient...
        Ma seconde rencontre avec la torture fut infiniment plus dramatique. A quelques semaines de là, je rejoignis l'unité à laquelle j'étais affecté sur un piton éloigné de tout, dans la montagne kabyle. A l'issue du repas d'accueil, on me demanda en guise de dessert si, comme dans " les Plaideurs ", je ne voulais pas " voir donner la question ". On interrogeait une vieille femme soupçonnée d'en savoir long. Je refusai avec horreur. …Le soir, je rejoignis ma chambre, il n'y avait pas d'électricité bien sûr, je trébuchai sur une masse informe. C'était, enveloppé dans des guenilles, le corps de la vieille femme que l'on avait abandonné là. Au matin, le cadavre avait disparu.
       Je reviens aux crimes de l'armée française, ceux que nous avons commis. Directement ou indirectement, ils sont l'œuvre du pouvoir politique. Quand je demandais aux appelés pourquoi cette différence de comportement, tous me répondaient : dans le premier cas, on nous fait faire un sale boulot, c'est tout. Dans le second, on veut nous couper de la nation, de nos parents, de nos amis, de nos fiancées...  
      Voilà pourquoi je ne demande pas le jugement des militaires, même les plus compromis. Mais je demande fermement et sans hésitation que le pouvoir politique reconnaisse solennellement que c'est la France qui est responsable, que c'est elle qui a torturé en Algérie.
                                                                      Jacques Julliard, "Le Nouvel Observateur", Paris.
                                                                                   [Semaine d u 14 décembre 2000, n°1884].
                         Questions
    I/ Compréhension de l’écrit : (13 points)
    1-Qui parle dans ce texte ? Quel rôle joue t-il par rapport aux faits relatés. Justifiez votre réponse.
    2-De quoi L’énonciateur accuse t-il les politiciens de l’époque ?
    3-Complétez le tableau suivant pour confirmer la pratique de la torture :
     
    L’époqueDates ou Indications temporellesLieuxEvènements
    L’époque coloniale-
    -
    -
    -
    -
    -
     
     
    4-L’innommable fut nommé ».  Cette proposition renvoie à :
    a-L’officier instituteur
    b-La leçon sur la torture 
    c-Le local discret ?
         (Recopiez la bonne réponse)
    5-Relevez du texte deux moyens de torture des algériens cités par le témoin.
     
    6-Trouvez dans le texte deux mots et une expression renvoyant à l’idée d’ « instruction ».
     
    7-150 élèves officiers médusés … ».
    L’adjectif souligné veut dire :
    a- Attentifs
    b-Sans expérience
    c- Étonnés ?   
        (Choisissez la bonne réponse).
    8-On nous fait faire un sale boulot ». A qui renvoient les pronoms soulignés ?
                             
                                 
    9-L’énonciateur reconnait les crimes de guerre commis en Algérie et se sent responsable.
    Relevez la phrase qui justifie cette idée.
     
    10-Quelle est l’intention de l’auteur de ce texte ?
    II/ Production écrite :
    Traitez un sujet au choix
    Sujet 01 :
        Un forum, sur les pratiques de la torture pendant la  guerre  d’Algérie est lancé sur Internet. Le texte que vous venez de lire est un excellent témoignage sur ces pratiques innommables. Rédigez son compte rendu critique afin d’y apporter votre contribution.
     
     
    Sujet 02 :
          Certains historiens pensent que la pratique de la torture est considérée comme un crime de guerre. Rédigez un texte d’une quinzaine de lignes pour exprimer votre point de vue sur ce sujet.
    avatar
    Admin
    Admin


    3ème AS Composition du premier trimestre Empty Re: 3ème AS Composition du premier trimestre

    Message par Admin Mar 11 Nov 2014 - 20:31

    Merci Boudjerou Nadia pour le partage !
    avatar
    Boudjerou Nadia


    3ème AS Composition du premier trimestre Empty Re: 3ème AS Composition du premier trimestre

    Message par Boudjerou Nadia Sam 15 Nov 2014 - 17:42

    tout le plaisir est pour moi.
    avatar
    Boudjerou Nadia


    3ème AS Composition du premier trimestre Empty Re: 3ème AS Composition du premier trimestre

    Message par Boudjerou Nadia Sam 15 Nov 2014 - 18:51

    Sujet de composition du 1er trimestre.
    Textes et documents d'histoire.



    Texte :
        La peur ne s’est pas  seulement nourrie de fantasmes. La situation internationale évoluait rapidement et les grands empires coloniaux se fissuraient. En Algérie, où le nationalisme ancien s’était renforcé, de grandes manifestations pacifiques eurent lieu le 1er mai 1945.
        Les leaders des partis politiques à cette époque n’avaient pas lancé d’appel, mais les manifestants se sont rassemblés et ont martelé leurs slogans : « Á bas le colonialisme ! », « Vive l’Algérie indépendante ! », « Libérez Messali Hadj ! » À Alger, des militants ont brandi le drapeau algérien et les forces de l’ordre ont tiré. Paniquée par les tirs, la foule a reflué et pris la fuite.
        Une semaine plus tard, le 8 mai 1945, les manifestants reprennent et se multiplient. Dans le constantinois, à Sétif, le drapeau algérien est brandi. Les jeunes refusent là aussi de se plier aux ordres des policiers. Comme à Alger, les coups de feu claquent et des manifestants tombent. Mais cette fois, la foule ne se disperse pas et la colère déborde. Les affrontements se multiplient. Dans les campagnes, les paysans interviennent à leur tour. Des européens sont tués à Sétif et dans les alentours.
         À Guelma, les notables algériens réussissent à calmer les esprits avant tout débordement. Mais alors que la situation est calme, les milices, encouragées et couvertes par le sous-préfet Achiary, procèdent à l’arrestation et au massacre d’une partie de la population arabe. Les arrestations illégales et les massacres se poursuivent durant des semaines.
          Dans  la région qui entoure Sétif, les armes de guerre, l’artillerie et l’aviation sont utilisées à grande échelle contre la population sans défense. Les bilans ne font  état que du total des pertes  européennes : 102 morts, dont 88 civils. Aucune comptabilité précise des algériens tués  n’est établie.  Les estimations varient entre 15 et 20 000 personnes. « Même sur le plan du maintien de l’ordre, il y a disproportion entre, d’une part, la menace et le nombre des victimes européennes, et, d’autre part, l’ampleur de la répression.» La violence des européens militaires et civils, s’est exercée sans limite sur l’ensemble de la population algérienne, hommes, femmes et enfants.  Beaucoup de familles ont été touchées.
        Après les affrontements du mois de mai 1945, ils avaient été obligés de subir le cérémonial de l’aman, « la soumission », qui mettait en scène l’humiliation. Pourtant, au fil des jours, la vie semblait reprendre son cours. La peur éprouvée par la minorité passait à l’arrière-plan, refoulée dans les replis de sa mémoire. Mais dans les foyers européens, les armes témoignaient de sa présence. En 1955, dix  années venaient de s’écouler. Pour les algériens, il n’y avait pas eu de réparation. Louis Arti le reconnait : « Le présent ressemblait toujours davantage au passé.  Rien ne bougeait. » La mémoire de la blessure était intacte.
                                D’après Claire Mausse-Copeaux, Algérie, 20 août 1955
                                                                                             Ed, Payot, 2011
                                                   Questions
    I/ Compréhension de l’écrit
    1-      Citez deux évènements qui ont précédé le 08 mai 1945.
    2-      L’auteur marque t-il sa présence dans le texte ? Justifiez votre réponse ?
    3-      «  Les bilans ne font état que du total des pertes européennes »
    Relevez dans le texte une phrase de même sens.
    4-      Classez les termes et les expressions suivantes dans la colonne qui convient :
    (la panique – les arrestations illégales – la résistance –  répression  sanglante – clamer l’indépendance – tiré sur la foule.
     
        Les forces de l’ordre              Les manifestants
    -
    -
    -
    -
    -
    -
     
    5-      «  Les jeunes refusent de se plier aux ordres des policiers ».
    Le verbe souligné veut dire :
    ·         Céder
    ·         Défier
    ·         Accepter ?
    6-      Relevez du texte quatre termes ou expressions se rapportant à l’idée de « violence ».
    7-      « Ils avaient été obligés de subir …. » § 6
    «  …. Dans les replis de sa mémoire. »
    À qui renvoie chacun des pronoms soulignés. 
    8-      A quel temps sont conjugués les verbes du texte ? justifiez son emploi par l’auteur.
    9-      « À Alger, des militants ont brandi le drapeau algérien. »
    Réécrivez l’énoncé en commençant par : Le drapeau algérien …………….
    10-    Quelle est la visée communicative de l’auteur ?
    11-   Proposez un titre au texte.
    II/ Production écrite : (13 points)
          Traitez un sujet au choix
    Sujet 01 :
      La revue « El jeÏch »  organise le concours du meilleur texte sur l’évènement du 08 mai 1945. Pour y prendre part vous faites le compte rendu objectif de ce texte qui semble bien s’y prêter.
    Sujet 02 :
      Le 8 mai 1945 est une date phare dans l’histoire de l’Algérie. Rédigez un texte d’une quinzaine de lignes dans lequel vous présentez les causes et les conséquences de cet évènement.

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