Aimer
Un verbe à l’infini…
Je dédie ce verbe à mon maître d’amour
Celui qui m’apprit ce que je ne savais
Apprit ce verbe et ce qui va autour
Et toutes ces choses dont je n’osais rêver
Il m’apprit comment conjuguer « aimer »
A tous les temps, à tous les modes sauf l’impératif
Comment s’oublier de temps en temps
Pour vivre un peu au subjonctif
Je l’aimais, mais ce fut au conditionnel
Dans une subordonnée introduite par « si »
D’un amour tendre, doux et cruel
Qui m’entraîna, m’enchaîna et me mit à sa merci
Pour lui, je ne suis qu’un souvenir passé
Un passé simple dans un récit d’aventures
Pour moi, ce fut un passé composé
De tant de joies, de peines et de désinvoltures
Nous fûmes deux verbes qui se suivirent
Et c’est moi qui fus à l’infinitif
Comme ce bateau fou qui chavire
Guetté dans cette ivresse par un meurtrier récif
J’aurais aimé être un participe
Pour participer à sa vie, à ses joies
Voir ainsi mes peines qui se dissipent
Et me soumettre à ses règles, à ses lois
Sans lui, je ne suis qu’un imparfait
Imparfait, même si son amour m’a achevé
D’un coup de sourire plus que parfait
Que je sens vers un firmament me soulever
Quels auxiliaires conjugueraient nos cœurs ?
Etre ? Je ne suis rien sans lui
Avoir ? Je n’ai rien d’autre que lui
Si j’arrive à être un participe,
Je m’accorderai avec son être
Et si je n’ai point cet être
Je m’accorderai avec l’objet de cet amour
Que je placerai devant moi
Si…………………………….
Bonne chance HK