Parler français en Algérie et ailleurs

Rejoignez-nous, vous ne serez pas déçu !

Cliquez sur « s’enregistrer ».


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Parler français en Algérie et ailleurs

Rejoignez-nous, vous ne serez pas déçu !

Cliquez sur « s’enregistrer ».

Parler français en Algérie et ailleurs

Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Parler français en Algérie et ailleurs

Le français pour tous et tous pour le français

(...) je fais dire aux autres ce que je ne puis si bien dire, tantôt par faiblesse de mon langage, tantôt par faiblesse de mon sens. Montaigne

Guerre à la rhétorique et paix à la syntaxe ! Victor Hugo

Quelle que soit la chose qu'on veut dire, il n'y a qu'un mot pour l'exprimer, qu'un verbe pour l'animer et qu'un adjectif pour la qualifier. Guy de Maupassant

La vraie éloquence se moque de l'éloquence (...) Pascal

-55%
Le deal à ne pas rater :
Coffret d’outils – STANLEY – STMT0-74101 – 38 pièces – ...
21.99 € 49.04 €
Voir le deal

    Soleils couchants:

    sellami kamel
    sellami kamel


    Soleils couchants: Empty Soleils couchants:

    Message par sellami kamel Mar 21 Jan 2014 - 19:26

    J'aime les soirs sereins et beaux, j'aime les soirs,
    Soit qu'ils dorent le front des antiques manoirs
    Ensevelis dans les feuillages;
    Soit que la brume au loin s'allonge en bancs de feu;
    Soit que mille rayons brisent dans un ciel bleu
    A des archipels de nuages.
     
    Oh! Regardez le ciel! Cent nuages mouvants
    Amoncelés là-haut sous le souffle des vents,
    Groupent leurs formes inconnues:
    Sous leurs flots par moments flamboie un pâle éclair,
    Comme si tout à coup quelque géant de 'lair
    Tirait son glaive dans les nues.
     
    Le soleil, à travers leurs ombres, brille encor;
    Tantôt fait, à l'égal des larges dômes d'or,
    Luire le toit d'une chaumière:
    Ou dispute aux brouillards les vagues horizons;
    Ou découpe, en tombant sur les sombres gazons,
    Comme de grands lacs de lumière.
     
    Puis voilà qu'on croit voir, dans le ciel balayé,
    Pendre un grand crocodile au dos large et rayé,
    Aux trois rangs de dents acérées;
    Sous son ventre plombé glisse un rayon du soir;
    Cent nuages ardents luisent sous son flanc noir
    Comme des écailles dorées.
     
    Puis se dresse un palais; puis l'air tremble, et tout fuit.
    L'édifice effrayant des nuages détruit
    S'écroule en ruines pressées;
    Il jonche au loin le ciel, et ses cônes vermeils
    Pendent, la pointe en bas, sur nos têtes, pareils
    A des montagnes renversées.
     
    Ces nuages de plomb, d'or, de cuivre, de fer,
    Où l'ouragan, la trombe, et la foudre, et l'enfer
    Dorment avec de sourds murmures,
    C'est Dieu qui les suspend en foule aux cieux profonds,
    Comme un guerrier qui pend aux poutres des plafonds
    Ses retentissantes armures.
     
    Tout s'en va! Le soleil, d'en haut précipité,
    Comme un globe d'airain qui, rouge, est rejeté
    Dans les fournaises remuées
    En tombant sur leurs flots que son choc désunit,
    Fait en flocons de feu jaillir jusqu'au zénith
    L'ardente écume des nuées!
     
    Oh! contemplez le ciel! Et dès qu'a fui le jour,
    En tout temps, en tout lieu, d'un ineffable amour,
    Regardez à travers ses voiles:
    Un mystère est au fond de leur grave beauté,
    L'hiver, quand ils sont noirs comme un linceul, l'été,
    Quand la nuit les brode d'étoiles.
     
    Victor HUGO, Soleils couchants ( Les Feuilles d'automne

      La date/heure actuelle est Dim 19 Mai 2024 - 7:54