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    Marqueurs de relation - organisateurs textuels dans un texte argumentatif.

    sellami kamel
    sellami kamel


    Marqueurs de relation - organisateurs textuels  dans un texte argumentatif. Empty Marqueurs de relation - organisateurs textuels dans un texte argumentatif.

    Message par sellami kamel Dim 11 Mai 2014 - 17:33

    Marqueurs de relation - organisateurs textuels  dans un texte argumentatif.
     
     
    Pour que nos idées soient porteuses de sens, il faut qu’elles soient correctement liées ou enchaînées et regroupées dans un ensemble textuel cohérent et bien organisé.
     
    Cohérence et sens
     

    1. Il fait vraiment beau aujourd’hui, il pleuvra demain.
    2. Il fait vraiment beau aujourd’hui, donc il pleuvra demain
    3. Il fait vraiment beau aujourd’hui, mais il pleuvra demain

     
    1 et 2 : L’absence ou l’utilisation inappropriée d’un marqueur de relation nuisent à la cohérence du texte. Pas de lien de cause à effet.
    3 : L’auteur connaît les conditions météorologiques à venir et met en opposition le beau et le mauvais temps en toute connaissance de cause
     
    Quand le marqueur de relation est-il essentiel?
     
          A. Le décrochage scolaire, et son effet pernicieux sur la criminalité juvénile, préoccupe de plus en plus les intervenants du secteur de l’éducation. B. Entre septembre 1995 et décembre 2002, la proportion de jeunes ayant déserté les rangs de l’école a diminué de façon notable. C. Cette proportion est trop élevée, surtout si l’on considère qu’un nombre important de jeunes « décrocheurs » n’ont pas terminé la troisième année du secondaire.
    Pour rendre cet extrait cohérent, il faut lui ajouter des marqueurs de relation. Essayez ….
    ……………………………………………………………………………………….
     
    ……………………………………………………………………………………….
     
    ……………………………………………………………………………………….
    (Corrigé) 
     A- Le décrochage scolaire, et son effet pernicieux sur la criminalité juvénile, préoccupe de plus en plus les intervenants du secteur de l’éducation. B- Bien sûr (ou Certes), entre septembre 1995 et décembre 2002, la proportion de jeunes ayant déserté les rangs de l’école a diminué de façon notable. C- Cependant, cette proportion est trop élevée, surtout si l’on considère qu’un nombre important de jeunes « décrocheurs » n’ont pas terminé la troisième année du secondaire.
    ou
    A- Le décrochage scolaire, et son effet pernicieux sur la criminalité juvénile, préoccupe de plus en plus les intervenants du secteur de l’éducation. B- Bien que la proportion de jeunes ayant déserté les rangs de l’école ait diminué de façon notable entre septembre 1995 et décembre 2002, elle est trop élevée, surtout si l’on considère qu’un nombre important de jeunes « décrocheurs » n’ont pas terminé la troisième année du secondaire.
     
    Quand est-il superflu ?
    Dans les phrases suivantes, la relation qui unit les deux propositions n’a pas besoin d’être explicitement signalée pour être comprise.
     
    1.Je suis très contente : j’ai réussi mon examen.
     
    2.Je ne me sens vraiment pas bien : je vais me rendre à la clinique.
     
    Il serait inutile de remplacer le deux-points par un marqueur de relation exprimant l’explication entre les deux énoncés de la phrase 1 ou la conséquence entre ceux de la phrase 2, car le lecteur fait d’emblée les liens sémantiques appropriés. L’emploi de tels marqueurs serait donc inutile ou superflu.
    Le marqueur de relation n’a-t-il qu’un sens ?
    Considérons les trois phrases suivantes.
    3 Comme Louis partait, Luc arrivait.
    4 Comme il pleut, Annie ne sortira pas.
    5 Vous agissez comme je le faisais à votre âge.
    Le mot comme est ici porteur de trois sens différents. Dans la phrase 3, on pourrait le remplacer par Au moment où : il exprime alors une relation de temps (simultanéité). Dans la phrase 4, on pourrait lui substituer la locution parce que : il indique une cause. Enfin, dans la phrase 5, il marque la comparaison entre deux comportements.
    Il faut donc prendre garde d’associer de façon systématique un marqueur à une relation logique, car un marqueur de relation peut être porteur de plusieurs sens. De plus, deux marqueurs exprimant la même relation logique ne peuvent pas toujours être utilisés de façon aléatoire.
    Observons.
    6 Grâce aux efforts que vous avez fournis, vous avez réussi.
    7 À cause des efforts que vous avez fournis, vous avez réussi.
    8 À cause de la pollution, on ne peut plus pêcher dans cette rivière.
    9 Grâce à la pollution, on ne peut plus pêcher dans cette rivière.
    Les locutions grâce à et à cause de, bien qu’elles expriment toutes deux une relation de cause, ne peuvent être utilisées indifféremment. En effet, la locution grâce à porte en elle une nuance de sens qui nous oblige à l’employer seulement si la cause qu’elle introduit a un effet positif. La phrase 9 est donc incorrecte puisque la pollution a eu, de toute évidence, un effet négatif.
    Typologie des marqueurs de relation
    Marqueurs Relations expriméesRôlesExemples
    Et, de plus, en outre, également, aussi, de même, puis, etc.AdditionPermettent d’ajouter un nouvel élément ou d’en coordonner deux ou plusieurs.Internet est une source inépuisable d’informations. De plus, c’est un remarquable outil de communication.
    D’abord, ensuite, enfin, en premier lieu, premièrement, deuxièmement, d’une part … d’autre part, etc.ÉnumérationPermettent d’énumérer des éléments d’importance égale sur le plan sémantique.Internet est une source d’informations facilement accessible. Premièrement, de plus en plus de gens sont « branchés » au bureau ou à la maison. Deuxièmement, ces dernières années, une multitude de cafés Internet ont vu le jour, partout dans le monde.
    Mais, cependant, en revanche, en contrepartie, par contre, toutefois, néanmoins, pourtant, or, par ailleurs, bien que, malgré, etc.OppositionIntroduisent une idée contraire à la précédente. La navigation dans Internet offre de nombreuses possibilités. Par contre, elle comporte certains désavantages quant à la qualité de l’information transmise et à l’éthique. La Toile est un outil de communication d’une rare efficacité. Bien sûr, il arrive parfois que le réseau soit débordé et que l’accès au Net soit plus difficile, mais cela n’est quand même pas très fréquent.
    ConcessionPermettent de formuler une réserve, de nuancer une idée émise, d’admettre un autre point de vue, etc.
    RestrictionIntroduisent une idée qui restreint ou atténue l’idée précédente.
    En effet, c’est que, c’est-à-dire, en fait, car, grâce à, étant donné que, puisque, comme, parce que, etc.ExplicationPermettent de développer ou de préciser la pensée.Internet est un instrument de recherches remarquable. En effet, en quelques minutes seulement, l’utilisateur du Net peut accéder à une banque de données parmi les plus riches qui soient.
    CauseAnnoncent une cause ou une preuve.
    Notamment, par exemple, ainsi, etc.IllustrationPermettent d’illustrer, de concrétiser la pensée.L’autoroute électronique comporte tout de même certains désavantages. Ainsi, la publicité inonde (pour ne pas dire agresse) littéralement les internautes.
    Donc, en conséquence, c’est pourquoi, ainsi, alors, tellement… que, si bien… que, en définitive, enfin, etc.ConséquenceIndiquent l’aboutissement d’une idée ou d’une suite d’idées.En 2001, Statistique Canada révélait que 46 % des Québécois naviguaient dans Internet mensuellement. On peut donc présumer, en 2002, que la moitié des Québécois visitent la Toile fréquemment.
    ConclusionMarquent la fin d’une démonstration ou d’une suite d’idées.
    Bref, en somme, donc, etc.SynthèseAnnoncent la synthèse d’un raisonnement ou d’une démonstration.Bien qu’Internet soit perfectible et que la qualité des informations qu’on y retrouve laisse parfois à désirer, de plus en plus de gens s’y abonnent et en découvrent les multiples possibilités. En somme, l’inforoute demeure un merveilleux outil d’information et de communication.
    D’abord, après, avant, ensuite, pendant ce temps, plus tard, dès que, comme, etc.TempsPermettent de signaler la simultanéité, l’antériorité ou la postériorité entre les faits ou les situations.En 2001, 46 % des Québécois naviguaient dans Internet mensuellement. On peut maintenant présumer que la moitié des Québécois visitent la Toile fréquemment.
    La liste des marqueurs et des relations logiques dressée dans ce tableau n’est pas exhaustive. Nous pourrions également y retrouver des marqueurs exprimant le but, la condition, l’alternative, la comparaison, etc.
     
    Exercices de sensibilisation aux connecteurs
     
    1. LE TEMPS du 24.09.2010.
     
    Remettre l’agriculture au centre des efforts pour le développement
    Gilbert Etienne ancien professeur à l’Institut universitaire d’études du développement de Genève (aujourd’hui IHEID), estime que l’Afrique gagnerait à vivre une Révolution verte
     
    Consigne : Replacez les marqueurs ci-dessous dans l’article.
     
    malgré + nom – donc - au lieu de - alors qu’  -  Car
    Le bilan intermédiaire des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD, 2000-2015) est préoccupant. ………………………. des progrès dans l’éducation et la santé, on reste loin du recul de moitié de la pauvreté d’ici à 2015. Ce constat résulte du choix des objectifs qui insistent sur la bonne gouvernance, l’éducation, la santé, la condition féminine, …………………………….   mettre l’accent majeur sur les facteurs économiques.  ………….   le développement s’apparente à l’art de la guerre. La victoire est à ceux qui concentrent leurs moyens sur les points décisifs.
    Au niveau planétaire, les indicateurs sur la pauvreté montrent que l’Afrique au sud du Sahara et l’Asie (surtout l’Asie du Sud) abritent les plus lourdes concentrations d’extrême pauvreté. C’est ………………..    sur ces régions que devrait porter l’effort principal, à une grosse différence près: la misère a reculé en Asie ………………………………  elle ne baisse guère en Afrique subsaharienne, conséquence d’une faible croissance économique.
     
    Or - En conséquence  - contrairement au -
    Second élément, la pauvreté est en général plus vive dans les villages que dans les villes.  ……………, dans nos deux régions, ……………………  Moyen-Orient ou à l’Amérique latine, les populations des campagnes sont encore prédominantes.  ……………………  la priorité à l’agriculture et aux infrastructures aurait dû s’imposer.
    Cette négligence des paysans touche aussi bien les élites dirigeantes des pays concernés que les institutions internationales. La part de l’aide à l’agriculture est passée de 18% du total (8 milliards de dollars) en 1979 à 3,5% en 2004 (3,4 milliards). Le nombre d’agronomes américains dans les pays du Sud a chuté de 80%. La Banque mondiale se plaint de manquer de cadres dotés d’une solide expérience du terrain. Dans nos instituts de développement, les études rurales sont en baisse.
    mais - car (2 x) – certes – d’où  - de plus – En effet - Pourtant
    Les pays émergents d’Asie, comme l’Inde, la Chine et d’autres n’ont pas besoin d’une grosse aide, ……………..    ils ne manquent pas de ressources humaines et matérielles. La question est de mieux les utiliser. Leur base agricole est …  plus solide qu’en Afrique au sud du Sahara, …………. ce sont surtout les zones irriguées qui ont profité de la Révolution verte introduite dans les années 1965-70: nouvelles semences, engrais chimiques, irrigation, outillage. Les terres non irriguées ou non irrigables sont restées en marge, ………..   l’eau est le facteur clé dans la Révolution verte. En Inde, les salaires agricoles tombent à la moitié de ceux des districts avancés pour le même travail. Les activités hors de l’agriculture, négoce, transports, petites industries, construction de maisons en brique qui remplacent les murs en pisé, sont beaucoup moins répandues que dans les zones de la Révolution verte, ce qui restreint les possibilités d’emploi, perpétuant la pauvreté.  …………….. ,  de 1980 à 2004 dans la plupart des pays, on a noté un relâchement dans le développement rural, tendance qui n’est que partiellement corrigée aujourd’hui.
    Au sud du Sahara, la situation ne cesse de se dégrader depuis 1970. La progression de l’agriculture ne suit pas celle de la population, ………… la hausse continue des importations de grain. Evoquer une Révolution verte sur le modèle asiatique relève de l’utopie car les conditions de départ sont trop différentes de celles de l’Asie vers 1965. L’Afrique est moins bien dotée en belles plaines alluviales irriguées ou irrigables. Les techniques agricoles sont d’une productivité plus faible. De vastes régions ignorent la charrue. Seules 5% des terres cultivées sont irriguées contre 30 à 70% dans l’Asie des années 1960. Les infrastructures, routes, électricité, sont elles aussi très peu développées. Même constat pour la recherche et les services agricoles.
    Ces handicaps sont parfaitement surmontables à long terme, moyennant de gros investissements. De belles possibilités d’irrigation existent au Sahel, si vulnérable à la sécheresse, grâce aux fleuves Sénégal et Niger. ……………….. , au Mali, les périmètres irrigués par le Niger n’ont passé que de 60000 hectares (ha) en 1960 à 85000 aujourd’hui, face à un potentiel d’un million d’ha. Plus au sud, une meilleure pluviosité aidant, on peut défricher de nouvelles terres. En même temps il faut améliorer l’encadrement des paysans, développer les infrastructures rurales…
    Une très grosse aide étrangère s’impose, mais encore faut-il qu’elle soit plus efficace et mieux ciblée que par le passé. ………………    , depuis 1960, on ne compte plus les rapports très critiques des soutiens apportés à l’Afrique subsaharienne: expatriés de niveau discutable, gaspillages, corruption, extrême multiplicité des projets de développement…
    En conclusion, on ne peut que partager l’opinion de la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced): «Il est temps de repenser les OMD en remettant l’agriculture au centre d’une stratégie plus intégrée de développement.» (UNCTAD, Policy Briefs, no. 15, June 2010).
     
     
     
     
    2 - LE TEMPS du 22.09.2010
    Olivier De Schutter, rapporteur spécial de l’ONU sur le droit à l’alimentation, plaide pour une démocratisation des Objectifs du millénaire en ouvrant la porte aux acteurs de la société civile.
     
    Consigne :

    1. Lisez cet article, soulignez les marqueurs (sens ?/ tableau p 3, 4)
    2. Expression orale : Quel constat fait Olivier De Schutter et que

    propose-t-il ?  Comparez les points de vue de G. Etienne et de De Schutter.
    Du 20 au 22 septembre, les dirigeants de la planète se réunissent au siège de l’ONU, à New York, pour appuyer la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) – un ensemble de huit objectifs à atteindre d’ici à 2015, allant de la lutte contre l’extrême pauvreté à la réduction de la faim ou de la mortalité infantile. L’objectif du sommet est de faire le bilan des réussites et des échecs, et de parvenir à des stratégies d’action concrètes. Mais cette réunion nous rendrait à tous un grand service en reconnaissant d’abord les raisons de l’échec des OMD, et en optant pour une approche radicalement différente.
    Dans leur forme actuelle, les OMD se contentent de traiter les symptômes de la pauvreté et du sous-développement, en ignorant les causes profondes du problème. Ils focalisent l’attention sur 18 objectifs chiffrés – ceux pour lesquels les données sont le plus facilement compilées. Ce faisant, les OMD contribuent à détourner l’attention des mécanismes structurels qui alimentent le sous-développement. Un peu comme un homme qui, ayant perdu ses clés, les cherche sous les réverbères car l’on y voit mieux.
    Au lieu de se cantonner à des objectifs humanitaires et de combattre, par l’apport de moyens financiers, les symptômes de la pauvreté, les pays riches pourraient s’attaquer aux obstacles au développement qu’ils ont le pouvoir de lever. Ainsi, chaque année, les pays en développement perdent 124 milliards de dollars américains à cause des actifs étrangers détenus dans les paradis fiscaux. Ne pas mettre fin à ces paradis fiscaux, c’est encourager certaines élites corrompues à mentir et tromper leur population.
    En outre, le système commercial international reste profondément inéquitable pour les pays en développement: il expose en effet ceux-ci à une concurrence déloyale et décourage la diversification de leurs économies. Enfin, ces pays restent confrontés à un fardeau de la dette extérieure – estimée à 500 milliards de dollars – qui est tout simplement incompatible avec la poursuite des objectifs de développement.
    Résoudre tous ces problèmes est vital pour que ces objectifs aient une chance d’aboutir. Alors que l’OMD N° 8 appelle à la mise en place d’un «partenariat mondial pour le développement» et que certaines avancées ont été obtenues sur le terrain de la dette, trop peu a été fait pour donner un sens concret à cet objectif primordial.

      La date/heure actuelle est Ven 26 Avr 2024 - 12:59