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Le français pour tous et tous pour le français

(...) je fais dire aux autres ce que je ne puis si bien dire, tantôt par faiblesse de mon langage, tantôt par faiblesse de mon sens. Montaigne

Guerre à la rhétorique et paix à la syntaxe ! Victor Hugo

Quelle que soit la chose qu'on veut dire, il n'y a qu'un mot pour l'exprimer, qu'un verbe pour l'animer et qu'un adjectif pour la qualifier. Guy de Maupassant

La vraie éloquence se moque de l'éloquence (...) Pascal

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    Etre ou ne pas être parlant :

    sellami kamel
    sellami kamel


    Etre ou ne pas être parlant : Empty Etre ou ne pas être parlant :

    Message par sellami kamel Lun 3 Fév 2014 - 14:39

    Etre ou ne pas être parlant :


    Parler, même avec soi-même, il faut … être trois ! Pour comprendre cela, inspirons-nous de l’histoire banale de la vie de tous les jours, donnée dans le cours. Le frère aîné, de retour à la maison, décide de reprendre son je qui lui confère le statut d’être parlant, fait de son frère cadet, Sammy, une non-personne et choisit comme tu sa maman :

    -Tu sais que Sammy a eu d’excellentes notes dans son examen de français ? lui dit-il.

    La maman est satisfaite du travail de son fils cadet à l’école mais aussi de la condition de parlant que lui attribue généreusement son fils aîné.

    -Je m’y attendais un peu vu que c’est un gamin très fort en langue française ! Rétorque la maman toute joyeuse.

    -Nous devons lui faire une récompense à la hauteur de ses efforts.

    -Pourquoi parles-tu avec nous ?

    -Nous, je veux nous : je, tu et il, c’est papa.

    -D’accord, parce que tu m’as habituée avec tes nous qui veulent dire je.

    -Mais il n’y a qu’un seul je, c’est moi…



    Le papa arrive tout irrité et s’autoproclame je sans même que l’un ou l’autre des protagonistes ne lui accorde une quelconque condition de parlant.

    -J’en ai assez du comportement de ton fils ! peste-t-il.

    Encore une fois, Sammy, pourtant présent à l’échange verbal, est l’objet du discours tout comme les notes excellentes qu’il a obtenues et qui ne sont plus là. Pis, il passe d’un il de majesté valorisant à un il de mépris dévalorisant.

    Voyant son père dans cet état, il va s’enfermer dans sa chambre et décide de s’approprier le je, le tu et le il en se parlant à soi-même de soi-même.

    -Moi, je n’aime pas qu’on me casse les oreilles ! murmure-t-il en se regardant dans la glace.

    Soudain, il découvre qu’il avait de la compagnie dans la chambre : sa nièce, Alicia âgée de 8 mois, est allongée sur son lit. Le bébé lui sourit. Comme bébé ne parle pas encore, Sammy lui parle en le désignant comme une non-personne :

    -Comme elle est belle, Alicia ! Qui est-ce qui l’a ramenée ici ?

    Bébé sourit mais ne dit rien parce qu’il ne peut rien dire. Mais papa et maman n’arrêtent pas de parler de lui. Exaspéré, Sammy sort de sa chambre, décide de se débarrasser de son il, reprendre son je d’énonciation, et dit à son père :

    -Ce n’est pas vrai, ce n’est pas moi qui ai volé les chaussures de l’imam quand il était en train de faire sa prière à la mosquée !




    Parler, même avec soi-même, il faut … être trois ! Pour comprendre cela, inspirons-nous de l’histoire banale de la vie de tous les jours, donnée dans le cours. Le frère aîné, de retour à la maison, décide de reprendre son je qui lui confère le statut d’être parlant, fait de son frère cadet, Sammy, une non-personne et choisit comme tu sa maman :

    -Tu sais que Sammy a eu d’excellentes notes dans son examen de français ? lui dit-il.

    La maman est satisfaite du travail de son fils cadet à l’école mais aussi de la condition de parlant que lui attribue généreusement son fils aîné.

    -Je m’y attendais un peu vu que c’est un gamin très fort en langue française ! Rétorque la maman toute joyeuse.

    -Nous devons lui faire une récompense à la hauteur de ses efforts.

    -Pourquoi parles-tu avec nous ?

    -Nous, je veux nous : je, tu et il, c’est papa.

    -D’accord, parce que tu m’as habituée avec tes nous qui veulent dire je.

    -Mais il n’y a qu’un seul je, c’est moi…



    Le papa arrive tout irrité et s’autoproclame je sans même que l’un ou l’autre des protagonistes ne lui accorde une quelconque condition de parlant.

    -J’en ai assez du comportement de ton fils ! peste-t-il.

    Encore une fois, Sammy, pourtant présent à l’échange verbal, est l’objet du discours tout comme les notes excellentes qu’il a obtenues et qui ne sont plus là. Pis, il passe d’un il de majesté valorisant à un il de mépris dévalorisant.

    Voyant son père dans cet état, il va s’enfermer dans sa chambre et décide de s’approprier le je, le tu et le il en se parlant à soi-même de soi-même.

    -Moi, je n’aime pas qu’on me casse les oreilles ! murmure-t-il en se regardant dans la glace.

    Soudain, il découvre qu’il avait de la compagnie dans la chambre : sa nièce, Alicia âgée de 8 mois, est allongée sur son lit. Le bébé lui sourit. Comme bébé ne parle pas encore, Sammy lui parle en le désignant comme une non-personne :

    -Comme elle est belle, Alicia ! Qui est-ce qui l’a ramenée ici ?

    Bébé sourit mais ne dit rien parce qu’il ne peut rien dire. Mais papa et maman n’arrêtent pas de parler de lui. Exaspéré, Sammy sort de sa chambre, décide de se débarrasser de son il, reprendre son je d’énonciation, et dit à son père :

    -Ce n’est pas vrai, ce n’est pas moi qui ai volé les chaussures de l’imam quand il était en train de faire sa prière à la mosquée ! .

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